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4 avril 1982, le jour de gloire de l’US Lézat et l’AS Montesquieu-Volvestre

Publié il y a 6 ans par

4 avril 1982, le jour de gloire  de l’US Lézat et l’AS Montesquieu-Volvestre

Ils seront adversaires pour la première place de la poule. Au cours de leur histoire, l’ASM et l’USL ont été titrés le même jour en Deuxième et Troisième Série en 1982.

Retour sur cette mémorable journée.

 

L’ami, Frédéric Mallet m’invite à tremper la plume dans celle du souvenir avant la rencontre au sommet  de dimanche 10 décembre  en Ariège entre Lézat et Montesquieu-Volvestre. Duel qui décidera de la suprématie de la poule. Au cours de leur histoire, les deux formations n’ont pas souvent croisé le fer. Je garde en mémoire, celle d’une double confrontation avec nos amis lézatois en 1988 en Première Série et en 2003 lors d’un barrage Honneur où l’ASM s’était inclinée.

En parcourant, les sentiers du souvenir,  Montesquieu et Lézat ont écrit une belle page de leur histoire le 4 avril 1982. Ce jour-là, les deux clubs avaient été respectivement sacrés champions des Pyrénées  en Deuxième et Troisième Série. Plongeons 35 ans en arrière, revenons à Lavaur et Saint-Lys, les deux terrains du sacre.

En ce jour du 4 avril 1982, j’ai 18 ans, je suis au Lycée Saint-Sernin de Toulouse  en 1ère A5 et je joue troisième –ligne dans l’équipe Danet de la Salvetat-Saint-Gilles.

J’écoute Renaud, je suis fan de l’AS Saint-Etienne et j’admire l’AS Biterroise.

En juin, je dois passer l’épreuve de français du BAC. Mais avant, ce premier examen capital et angoissant, je savoure les vacances de Pâques loin de ma demeure principale de Plaisance-du-Touch. 

Le 4 avril au matin,  je suis à Montesquieu dans la maison de campagne familiale. Dans l’après-midi, comme bon nombre de Montesquiviens, je serais à Lavaur où l’ASM va disputer  la quatrième  finale régionale de son histoire. Je garde un souvenir ému de ce moment et de cette journée, car l’entraîneur de l’équipe n’est autre que mon père.

Il coache cette formation de galopins du Volvestre  (où évoluait notre cher président) qui a gagné le droit de se mesurer à la redoutable formation de Valence d’albigeois.

Cette dernière  est favorite puisqu’elle n’a perdu aucune rencontre. Elle a dominé sa poule de la tête et des épaules et regorge de joueurs chevronnés.

Dans le passé, les Larosa, Hernandez, Rey, etc  ont évolué au plus haut national. Dix ans plus tôt, la majorité de ce groupe a été champion de France de Deuxième Division  sous les couleurs carmausines face à Nice.

En résumé, l’ASM est promise à la défaite. Ce jour-là, les dieux d’ovalie étaient en faveur des  montesquiviens. Le match s’est joué au toss où Larosa, le talonneur et  capitaine tarnais a fait le choix d’évoluer avec le vent dans le dos (un bien mauvaise option tactique) en première période. Pendant quarante minutes, l’équipe commandée par Jean-Claude Rosso a plié, mais pas rompu. Au repos, Valence n’a inscrit que trois points au tableau d’affichage (3-0).

A la reprise, Eole avait endossé le maillot brique et ciel de notre chère ASM. Au fil des minutes, Valence s’essouffle, souffre et encaisse.

L’arrière, Serge Lassalle en état de grâce remet les pendules à l’heure (3-3) quelques minutes après le changement de côté. A la cinquante-sixième minute, l’ami «  Garba »,  Michel Milhorat enquille le drop de l’espoir (6-3). Serge Lassalle (qui a porté le maillot de Lézat) sonne un peu plus  les espoirs de la victoire  asémiste par une nouvelle pénalité (9-3) qui sera le score final. Au coup de sifflet libérateur, toute une horde de supporters  envahit  la pelouse vauréenne. Montesquieu est ainsi  sacré  champion des Pyrénées onze après la mémorable finale en 1971 face à Saint –Sulpice-sur-Lèze. Un moment inoubliable comme la bise  de mon  papa à ma maman, avant la remise du bouclier.

MEME HEURE, MEME JOUR A SAINT LYS

Ce même jour,  à la même heure, Lézat en découd un cran au- dessous à Saint-Lys face au Toulouse AC. Les Lézatois ne sont pas vraiment favoris face à une formation toulousaine composée de vieux briscards des stades amenée par  les Chelle, Battle, Massa, Llopp, Bouzy, Fracassini dit le « curé », etc...

Dans le passé, ils ont fait les beaux jours de Portet. En fin de carrière, ils viennent redorer le blason de ce club historique qui a évolué en Deuxième Division au cœur des années 60. A Saint-Lys, l’armada taciste s’est pris  les pieds dans le tapis. Elle a déjoué et mis en confiance son adversaire. Les Lézatois ont été plus pragmatiques en fin de rencontre en inscrivant le seul essai de  la rencontre. Au final, le score (7-3) officialise la victoire des Ariégeois. Après moins cinq ans d’existence, Lézat écrit une belle page de son histoire en empochant son premier bouclier. Quelques semaines après, la réserve est  également sacrée championne des Pyrénées devant Boulogne-sur-Gesse.

 

Le 4 avril 1982, une date mémorable  qui unit ces deux clubs, adversaires un jour, mais amis pour toujours.

 

Didier NAVARRE

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